HISTOIRE DE LA COUTELLERIE FRANÇAISE
Coutellerie française entre histoire et tradition.
Coutellerie française entre histoire et tradition.
1er outil né de la main de l’homme il y a plus de 2 millions d’années, le silex est certainement l’objet qui a le plus contribué au prodigieux développement de l’Humanité.
La découverte de nouveaux matériaux, permettra à l’Homme d’améliorer l’efficacité et l’usage de cet outil.
Du silex au bronze puis à l’acier, les matériaux utilisés évoluent en même temps que les grandes avancées technologiques.
Le couteau, outil indispensable pour l’Homme fut façonné sur l’ensemble de la planète, de façon empirique ou artisanale, cet ustensile était à l’origine fabriqué par le forgeron, le maréchal ferrant ou le ferronnier, spécialistes du travail des métaux.
Ce n’est qu’à partir du IXème siècle qu’apparaitront des artisans spécialisés dans la fabrication de couteaux de découpe que l’on nommera couteliers.
Le Xème siècle voit l’apparition de la fabrication de couteaux dédiés à la table.
Plutôt rustiques et archaïques, les productions à partir du XIVème siècle vont se magnifier par l’utilisation de matériaux nobles pour les manches et les viroles (bois précieux, argent, or, émail….).
Aux XVème et XVIème siècles de nombreux bassins couteliers et villes coutelières apparaissent sur l’ensemble du territoire (Beauvais, Périgueux, Toulouse, Langres, Paris, Thiers, Châtellerault, Moulins, Saint-Etienne …)
Parallèlement à son essor la profession s’organise en jurande (charte ou règlement encadrant l’éthique, la production, les marques et les territoires)
A partir du XVIIème siècle grâce au développement de l’usage des couverts de table dans tous les foyers et à la production de rasoirs, de ciseaux et de couteaux spécifiques aux métiers de bouche et à l’agriculture, les villes et bassins couteliers se modernisent et s’agrandissent.
Le XIXème siècle permet à la coutellerie produite en France de rayonner dans le monde entier grâce à la diversité de ses articles, à l’importance de ses capacités de production et à la qualité de ses produits.
Mais aussi et surtout grâce à l’abrogation des jurandes, jugées trop corporatistes, par la loi Le Chapelier en 1890, qui autorise l’accès à tous aux métiers de la coutellerie.
Le début du XXème siècle meurtrit par les guerres voit disparaitre la plupart des bassins couteliers.
Seuls les bassins de Nogent et de Thiers et quelques villes coutelières subsistent encore au milieu de ce siècle.
La modernisation, l’internationalisation et les progrès techniques liés aux nouvelles technologies permettent un nouvel essor de la coutellerie Française. L’émergence de nombreux artisans et couteliers d’art voit se développer de nouveaux univers et de nouvelles perspectives pour continuer à écrire l’histoire de la coutellerie.